L’économie de la culture occupe une place importante dans l’économie nationale française. C’est pour cela qu’elle est régulièrement analysée afin d’en déterminer les tendances et d’établir des mesures qui pourraient relancer certains secteurs. Depuis l’année 1995, sa progression a été positive, mais aurait pu être encore meilleure si tous les secteurs avaient connu une belle croissance.
Entre croissance et décroissance
De 1995 à 2003, l’économie de la Culture a eu une belle éclaircie pour ensuite connaître une baisse continue jusqu’en 2016. En effet, alors qu’elle représentait 2, 5 % du PIB français en 2003, elle ne se chiffrait plus qu’à 2, 2 % en 2016.
La principale cause n’est autre que la révolution du numérique qui a attaqué directement certains secteurs de la culture. Néanmoins, sous cette baisse, on note quand même une forte croissance de certains secteurs lesquels ont porté à la hausse l’ensemble de l’économie générée.
Ce qu’il faut comprendre c’est que le domaine de la culture regroupe de nombreux secteurs tels que l’audiovisuel, le patrimoine, la presse, les arts visuels, les spectacles vivants, le livre, l’architecture, …
Parmi eux, le Spectacle vivant et l’Audiovisuel ont connu une forte croissance entre 1995 à 2003 et a permis une belle économie sur l’ensemble de la culture. Malheureusement, cette période n’a pas été bonne pour tous les secteurs à l’instar de la presse qui a vécu une crise structurelle depuis près de 20 ans et ce, à cause du numérique. Le livre n’a également pas été épargné puisque lui aussi, a vu son lectorat diminuer d’année en année.
Cela signifie que la stabilité et l’équilibre apparent de l’économie de la culture cache des hauts et des bas qui, au final, se complètent.
Les domaines en pleine croissance
De nombreux domaines culturels se portent aujourd’hui très bien dont l’Audiovisuel et plus précisément les Arts visuels. Ces derniers sont très prometteurs avec une croissance de +4 % par an. Dans ce secteur, les activités de design ont le vent en poupe et compensent très bien les baisses enregistrées dans la photographie.
En 2016, l’audiovisuel génère une hausse globale de +2,5 % et couvre encore les 30 % de l’économie de la culture. Dans l’ensemble, cette dernière a augmenté de +1, 3 % en 2016 ce qui cache très bien les secteurs en crise.
A part l’Audiovisuel, le Spectacle Vivant et le Patrimoine ont également connu de belles progressions. Ce sont certes des domaines non-marchands, mais le fait est là. Pour le Patrimoine, par exemple, son poids dans l’économie de la culture est passé de 12 % à 15 % depuis 1995 et cette tendance à la hausse se maintient même dans un contexte d’économie en crise. Cela s’explique par le fait que ces deux domaines bénéficient d’importantes subventions.
D’ailleurs en 2016, ils ont connu une légère baisse à cause des attentats. Il faut effectivement savoir que ces phénomènes ont ralenti le tourisme or sans tourisme, ces deux domaines sont mis à mal. La baisse a été significative, mais dans l’ensemble, cela ne s’est pas trop fait ressentir.
Les domaines en crise
De nos jours, la Presse couvre 12 % du poids de l’économie de la culture ce qui n’est pas trop mal. Il faut pourtant savoir que depuis 1995, elle n’a cessé de dégringoler puisqu’en 1995, elle couvrait quand même 22 % de l’économie.
Sa diminution est donc flagrante et le pire, c’est qu’elle continue de baisser. Les principales raisons sont :
- Une baisse de la lecture sur papier en faveur des articles en ligne
- Des difficultés à trouver des solutions pour monétiser la lecture d’articles en ligne
Cela signifie que même si la Presse se lance dans le numérique, elle n’a aucun moyen pour faire payer la lecture de ses contenus ce qui engendre une baisse de ses chiffres de diffusion.
Les grands changements qui se sont opérés depuis 1995
Presque tous les domaines culturels ont connu de grands changements suite à l’arrivée du numérique. Alors que certains en ont profité pour booster leurs activités, d’autres en ont directement souffert comme la Presse.
Chaque domaine essaie aujourd’hui de s’y adapter et de se relever avec cette technologie aujourd’hui bien en place. Là encore, les capacités d’adaptation ne sont pas les mêmes puisque si l’audiovisuel et la musique ont réussi à s’en sortir, la presse et la vidéo ont encore du chemin à faire.